Ouvrage collectif coordonné par Joëlle Bordet, et réalisé par le réseau de recherche intervention « Jeunes, inégalités sociales et périphéries »

Mars 2020, annonce du confinement…

la pandémie du Covid nous rattrape. Les français sont sidérés, les habitants des quartiers populaires urbains comme les populations les plus fragiles sur le plan économique et social sont immédiatement touchés et doivent faire face à des situations inédites telles que la perte de revenus, la fermeture des écoles et des lieux d’accueil éducatifs, le risque de la maladie dans des appartements où vivent parfois plusieurs générations. Malgré les fermetures et les règles de confinement, de nouvelles solidarités, de nouvelles pratiques collectives liées au numérique, de nouvelles sociabilités se mettent en place. Les professionnels de l’éducation au quotidien auprès des jeunes et des familles se mobilisent et les participants du réseau de recherche intervention  « Jeunes, inégalités sociales et périphéries » décident très vite d’observer et de rendre compte de ces événements, de ce qu’ils induisent et des formes de réaction à dynamique collective en lien avec les professionnels de l’éducation, particulièrement les éducateurs de prévention spécialisée et les animateurs de l’Education populaire.

Ce livre témoigne de ce « temps de Covid » et de ce qu’il a engendré pour les habitants des quartiers populaires, mais aussi et pour celles et ceux qui, au quotidien, les accompagnent sur le plan éducatif. Au delà de ce témoignage, nous proposons des axes et modalités d’intervention à soutenir encore aujourd’hui car, si l’événement-Covid est clos, les changements produits s’inscrivent dans du plus long terme et génèrent des changements profonds. Les contributions de chercheurs associés à ce travail permettent d’éclairer ces évolutions, celle des responsables politiques et associatifs de tracer des perspectives pour les prendre en compte. Les contributions de nos collègues de plusieurs pays ouvrent une réflexion au delà de la France métropole et permettent de mieux saisir ce que signifie notre interdépendance dans la dynamique de cette pandémie.

Joëlle Bordet

Illustration couverture : VasilkovS